La Pan Africa ILGA (PAI) a dispensé une formation sur les mécanismes des droits humains du 1 au 5 novembre 2021 pour les défenseu.r.se.s des droits des personnes LGBTIQ+* (28 en présentiel à Nairobi au Kenya, 10 en ligne).
La formation visait à renforcer les capacités des défenseu.r.se.s et des activistes LGBTIQ+ en Afrique, en leur permettant de recourir efficacement aux mécanismes régionaux et internationaux des droits humains existants pour faire progresser la protection des droits humains des personnes LGBTIQ+ sur le continent.

Dans son discours pendant la formation au Kenya, Richard Lusimbo, gestionnaire des programmes de la PAI, a précisé qu’elle était axée sur les procédures de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et de l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme. Les activistes et les défenseu.r.se.s ont ainsi pu acquérir les outils, les stratégies et les informations nécessaires pour faire appel à ces mécanismes.
Une attention particulière a été accordée aux défenseu.r.se.s et aux activistes du Bénin, du Kenya, de la Namibie et de l’Eswatini (les rapports périodiques de ces pays seront examinés lors de la 69ème session ordinaire de la Commission Africaine en 2022) ainsi que du Soudan, de la Tanzanie, du Zimbabwe, de l’Ouganda, du Sud-Soudan, de la Tunisie et du Maroc (dont l’examen périodique universel est prévu en 2022).
Au cours de cette formation de renforcement des capacités, les participant.e.s ont été initié.e.s à des sujets et des modules portant sur les droits humains en général, la situation des droits humains sur le continent africain, les violations des droits humains subies par la communauté LGBTIQ+ sur le continent, pourquoi il faut avoir recours aux différents mécanismes des droits humains, ou encore sur les procédures permettant de faire appel à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et au Conseil des droits de l’homme.
Pour faire suite à cette formation, les participant.e.s ont été encouragé.e.s à soutenir activement les communautés respectives de leur pays pour qu’elles participent, elles aussi, à différentes réunions sur les droits humains.
*Un appel à participation à la formation avait été envoyé aux réseaux de la PAI, demandant aux activistes intéressé.e.s d’envoyer leurs coordonnées afin que leur candidature soit étudiée. Cet appel à candidature n’était ouvert qu’aux activistes basé.e.s dans les pays qui seraient examinés lors de la 69ème session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et de l’Examen périodique universel des Nations Unies. Ainsi, 13 pays étaient ciblés, à savoir : Kenya, Ghana, Tanzanie, Eswatini, Soudan du Sud, Maroc, Bénin, Togo, Soudan, Namibie, Tunisie, Ouganda et Zimbabwe.